• Si on vous demandait de résumer l’année 2023 en une phrase, que retiendrais vous de cette année à la présidence du SCRP ? 

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2023 est pour moi d’abord une année marquée d’une frénésie réglementaire pour encadrer notamment l’IA et l’influence (loi sur l’influence commerciale, projet de loi d’adaptation au droit de l’Union européenne, « DDADUE », en vue de modifier certaines mesures de la loi sur l’influence commerciale, EU AI Act, Décret présidentiel aux Etats-Unis). J’en retiens également une profession du conseil en RP impactée par la nécessité de transformer ses activités à l’aune des enjeux de transition sociale et environnementale.
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• Selon vous, quels sont les grands enjeux qui attendent la profession en 2024 ?

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Continuer à défendre les intérêts de notre profession, continuer à travailler l’attractivité de notre secteur et continuer à accompagner notre propre transformation et celle de nos métiers vers une communication encore plus responsable et éthique.
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A une époque où nos publics accordent une importance croissante à une communication responsable et éthique, la question de l’authenticité du contenu se pose inévitablement. On connait la méfiance de la part des consommateurs vis-à-vis des marques. Les chiffres, quelles que soient les études récentes, convergent : plus de trois quarts des consommateurs estiment que les marques ont perdu en authenticité. A l’heure des Etats Généraux de l’Information, plus que jamais, la confiance en une information fiable et sincère sera un vecteur de transformation sociale et sociétale.
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La révolution de l’IA est en marche. Elle impacte considérablement le secteur des médias, remettant en cause l’ensemble de sa chaine de valeur tout en ouvrant la porte à une offre infinie de désinformation, en l’absence de contrôle. La révolution de l’intelligence artificielle pose alors la question d’une utilisation responsable de l’IA. Eclairer et équiper la profession des meilleures pratiques favorisant une utilisation responsable et éthique de l’IA est un chantier majeur en 2024 avec une agora en point d’orgue.
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Interroger nos modèles et transformer nos activités devient essentiel à l’heure des enjeux de transition pour établir une crédibilité auprès de nos parties prenantes. Alors qu’il y a quelques années la transformation digitale des entreprises impliquait une collaboration étroite avec les DSI/CTO, aujourd’hui, c’est main dans la main avec les directions des RSE.
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D’un côté, en tant qu’entreprises, nos pratiques évoluent, nous sommes assujettis à des réglementations qui nous obligent à progresser et nous définissons nos propres feuilles de route ainsi que nos politiques d’engagement. Sur le plan social, cela représente une opportunité pour contrer la pénurie de talents et attirer des individus en quête de plus d’inclusion, de diversité et de contribution environnementale.
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D’un autre côté, cela contribue au développement de notre business, en particulier dans le conseil client. Depuis quelques années, aucun brief que nous recevons ne fait exception : tous intègrent les impératifs de transition, que ce soit pour la création de campagnes eco-socio conçues, l’élaboration d’une feuille de route communication engagement (ou RSE, ou impact selon les termes consacrés), ou encore la réalisation de veilles et de benchmarks visant à mieux anticiper ou atténuer les risques réputationnels liés aux enjeux d’un client. Cela implique bien souvent un travail approfondi sur le fond, la feuille de route stratégique et la proposition d’optimisations dans la gouvernance.
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Bien que cela représente des défis, ces évolutions offrent également de formidables opportunités pour une profession qui joue un rôle clé dans la transformation culturelle et sociétale créant de la valeur pour elle-même et ses parties prenantes.
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• La nouvelle année est également le temps des bonnes résolutions. Quelle est votre résolution pour 2024 ?

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Continuer à m’investir pour le syndicat et mon agence mais travailler un peu mieux l’équilibre professionnel/personnel, quelque chose que j’ai à apprendre des plus jeunes qui le maitrisent bien mieux que ma génération (cet édito ayant été pondu un dimanche 😊). Plus de fun et de temps avec mes proches !